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Tout semble aller pour Myriam qui, du haut de ses 28 ans, voit le bonheur de vivre pour une fois. Il y a deux décennies, elle échappait de justesse à l’excision dans son village natal alors qu’elle était partie faire ses vacances. Sa mère qui avait consulté une de ses amies, a été dissuadée par cette dernière de ne pas soumettre sa fille à une telle épreuve. Un conseil qu’elle a suivi à la lettre et elle est partie retirer sa fille des mains des exciseuses qui s’apprêtaient à faire saigner cette énième innocente.
Les mutilations génitales féminines désormais abandonnées, la jeune Myriam à l’image de toutes les femmes et jeunes filles de l’Afrique, souffle le bonheur et la joie de vivre. Mariée et mère d’une fille de cinq ans et de deux garçons de sept et neuf ans, elle mène une vie conjugale sans contrainte. En elle, se lit une lumière qui brille sur son visage comme un soleil de midi. Rayonnante et épanouie, la jeune maman d’une beauté éblouissante, assure l’éducation de ses enfants.
Depuis son mariage, Myriam a su se faire aimer par son époux. L’amour né de cette union, se fortifie au jour le jour. De ses désirs charnels, elle pense toujours être à sa première fois, à tout moment qu’elle rencontre son homme. Dans cette indéfinie aventure amoureuse, elle multiplie les astuces pour garder son homme à elle seule. Une preuve pour dire qu’elle est sexuellement satisfaite. La vie de mère, est une chose qu’elle vit avec une énorme conviction. Cela s’explique par le fait que la jeune dame se sent à l’aise à mettre des enfants au monde.
D’ailleurs, elle n’a jamais croisé le chemin des complications au cours de ses accouchements. Elle n’a uniquement enfanté que par voie basse et est à l’abris des maladies relatives aux retombées des MGF. Assoiffée d’enfants, Myriam ne compte pas se limiter aux trois premiers. Elle affectionne mettre d’autres progénitures ici-bas pour agrandir sa famille. C’est pour elle, un eldorado de mener une vie comme celle qu’elle mène au quotidien.
Dorénavant, la couche féminine a regagné sa place. Myriam rêvait de cela depuis son enfance, pour une Afrique sous le poids de la tradition. Les exciseuses se sont repenties. Elles ont déposé les couteaux et les jeunes filles ne sont plus inquiétées. A présent, règne “une Afrique sans MGF”.
Mohamed Diawara

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