Depuis la nuit des temps, au Landougou, terroir situé à l’ouest du continent « Farafina », la tradition est considérée comme une valeur ancestrale ancrée au sein des habitants. Ici, la pratique de l’excision en est une obligation au niveau de la couche féminine. Dès que la période hivernale marque ses empreintes, des petites filles sont emmenés de force dans la forêt pour être mutilées. Des rituels auxquels elles sont soumises à la dixième année de leur vie.
Dominé par les pouvoirs surnaturels, la question sur l’abandon de l’excision reste et demeure un sujet tabou. Soulever un tel sujet reste une offense aux coutumes et mœurs du village. La tradition est sacrée et elle est à respecter par tous. Pourtant, chaque saison, des petites filles subissent des douleurs atroces de la mutilation génitale. Trois sur cinq filles excisées pouvaient perdre la vie.
Pourtant, les fanatiques de cette pratique traditionnelle qui relève d’une vielle époque, n’attendent pas abandonner l’excision. Finda, jeune demoiselle originaire du Landougou, tient à briser le silence sur ce phénomène qui consiste à enlever un morceau de chair à ces innocentes mineures. Après ses études de Droit dans la capitale Filakoro, elle est revenue s’installer près de parents au village.
A l’aube d’un jour, alors qu’elle était en plein sommeil, des vieilles dames de la soixantaine, avancent dans une obscurité totale et munies de torches, réveillent une par une, des petites filles en murmurant dans leurs oreilles : « réveillez-vous! ». Elles demandent toutes d’être suivies pour une destination inconnue. Finda qui, à travers un trou de la porte de sa case, observe la scène après avoir sursauté de son lit. Elle se faufile doucement et les a guettés jusque dans la forêt en se cachant dans les buissons.
De loin, elle observe la violence infligée à des innocentes filles qui, sans avoir la force de résister se laissaient faire. Les lames utilisées par ces vieilles, ne procuraient que de la douleur. Face à cette impuissance, les pleurs constituaient leur seul moyen d’exprimer le mal de l’excision. Furieuse, Finda retourne au village en pleurs et décide d’en découdre avec les défenseurs de la tradition. Tout en sanglots, elle s’exclame : « vos pratiques sont une insulte au progrès.il n’y aura plus d’excision ici ». Finda a s’est opposée à l’excision en mettant à nue les effets néfastes des mutilations génitales féminines.
C’est une très belle histoire mon cher. Ça instruit surtout. Bravo !!!
Belle plume !! Vous traitez un sujet qui reste encore tabou dans nos communautés.
La dernière fois que j’ai réalisé une vidéo sur ce sujet, non je vous parle pas des commentaires choquants que j’ai reçu.